Qui sommes-nous ?

Ma photo
Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

mercredi 28 juillet 2010

Chronique du vendredi: Samandari est là! (Roland Rugero)

L'Association des Écrivains ouvrait ce jeudi 24 juin son premier café littéraire. Joie pour la littérature burundaise. Par Roland Rugero.

Le débat aurait pu tourner autour de l'expression même de 'café littéraire', puisque l'auguste assemblée, une vingtaine de personnes, avait à disposition de l'eau minérale pour toute boisson... Un esprit avisé a même soufflé l'idée de baptiser la rencontre, le 'primus littéraire'. Ce qui, certainement, attirerait plus de gorges, pour boire, ou lire, les deux choses virant au même.

Finalement, dans cette modeste bibliothèque du Centre burundais de lecture et d'animation culturelle- CEBULAC, on a parlé plus de Samandari. Ketty Nivyabandi -Bikura, dont Iwacu se réjouit d'avoir publié trois poèmes sentant l'air des temps- dans une suite titrée La Plume dans l'Urne; a repris un conte du célèbre fou du roi burundais. Samandari, voulant rappeler au Roi-Yeux de Dieu, la douleur d'être injustement accusé, lui confia une marmite remplie à ras bord de feuilles de légumes. Lesquelles qui, quelques minutes après, fondirent en petit amas sous l'effet de la chaleur, ce qui provoqua la colère feinte de Samandari, accusant le Mwami d'avoir pioché dans son plat. On entendit même la belle formule de clôture des contes burundais, «Que je ne demeure pas, mais que demeure... »

Joseph Butoyi, au nom de Sebastien Katihabwa, président de l'Association des Écrivains du Burundi évoqua la première rencontre de ce genre. C'était à Paris, en 1986, sous l'idée d'un certain Francesco Procopio Dei Coltelli. Et laissa entendre, sourire à l'appui, que tout cela signait peut-être la Renaissance de la littérature burundaise... Ni plus, ni moins.

Quant au sobriquet de 'Samandari' pour cette rencontre d'un genre nouveau au Burundi, Ketty Bikura, son auteur, assura par là que l'on signifiait «un lieu qui puise son contexte dans et pour la culture burundaise.» Samandari, c'est aussi l'image de ce personnage qui n'avait pas peur de faire affront à la Société, incarnée par le Roi, pour justement en souligner les défauts ou s'en moquer.

En parlant de textes justement, à lire cette nouvelle d'un certain R.R, qui raconte la nuit d'une prostituée sur l'Avenue de l'Uprona. Son titre: Le Jour

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire