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Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

mardi 1 janvier 2013

Un Samandari à Ruyigi


Samedi 3 novembre 2012 : après Ngozi, le café-littéraire Samandari décide de tourner ses yeux vers l’Est du Burundi. Récit d'une rencontre qui a si bien accouché ...

La délégation et le public du Samandari à Ruyigi …
Un soleil radieux illumine les belles rues même si, de loin, les nuages s’amoncellent au sommet des hautes collines. A la fameuse Cité des Anges, cap, comme il se doit, vers la petite bibliothèque dans laquelle quelques têtes grapillent des mots et des images, plongées des livres multicolores. À quinze heures et demi, le responsable des lieux nous présente à une assemblée d’élèves, d'enseignants et des cadres de la Maison Shalom, avant de nous inviter à passer directement au vif du sujet. Nous voici donc prêchant la bonne nouvelle de l'aventure littéraire, rappelant combien « pour cette assemblée d'esprits libres qu'est le Samandari, il est fondamental que l'écriture et la lecture s'exporte en dehors de Bujumbura ». Éditons (Iwacu, Soma), soutiens aux activités littéraires (Sembura, IFB), promotion de l'écriture (Samandari, Prix Michel Kayoya), tout est dit, ou presque, pour faire passer un message essentiel : « Il se passe quelque chose au Burundi, dans le domaine littéraire ». Et à Adams, animateur du Samandari, d'inviter les participants à un retour sur leurs propres lectures.

La moisson est grande ...

Ici, contrairement à l’expérience de juillet dernier, à Ngozi, tous les élèves présents citeront un auteur, un ouvrage. Seydou Badian avec « Sous l’orage », Camara Laye et son « L’enfant noir », Victor Hugo dans « Les misérables », Charles Baudelaire humant « Les fleurs du mal », Sembène Ousmane qui raconte « Le mandat », Jean Paul Sartre sentant « La nausée » etc. Quelle joie de voir des élèves, spontanément, se lever et déclamer deux poèmes : « La colombe » et « La solitude » ! Pour des chasseurs de talents, nous avons été comblés de bonheur !

Pour compléter la belle rencontre, les receuils du Prix Michel Kayoya - éditions 2009 et 2010 ont été distribués, de même que celui des auteurs burundais sur le cinquantenaire de l’Indépendance du Burundi qui a été présenté. Suivront l’anthologie des auteurs de la région des Grands Lacs, ainsi que la remise de 20 exemplaires du roman Batailles sans fin de Daniel Kabuto.

Dans la ferveur des échanges, les enseignants et les cadres de Ruyigi lancent soudain l’idée d'un café-littéraire hebdomadaire. Et d'appeler sur le champ Maggy (alors en Belgique) pour lui faire part de l'entreprise. Les vives acclamtions qui clôtureront le coup de fil seront pour l’appui moral et logistique promis sur le champ. Cinq doigts se lèvent spontanément pour animer, encadrer et coordonner la rendez-vous littéraire. Au nom du Samandari, le président de l'Association des Écrivains du Burundi promettra quant à lui un parainage enthousiaste.
Et malgré la mauvaise route et l'averse, nous étions aux anges en quittant la Cité des Anges …

Joseph Butoyi et Daniel Kabuto

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