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Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

samedi 23 avril 2011

Échos du mois dédié à la poésie (du 7 mars au 7 avril)

par Ketty Nivyabandi

C'est un jeudi, il est 19h 20...
Le moment est à la lecture d’un poème. L’espace d’un moment, il plane un silence fécond, duquel vont naître de nouvelles pousses, duquel se dessinent de nouveaux. Nous sommes à la fin du mois pendant lequel, du 7 mars au 7 avril 2011, jeunes et vieux du café-littéraire Samandari se sont penchés, avec humilité, sur la magie de la poésie. D’abord avec Abdoul Mtoka, poète et nouvelliste burundais, primé à deux reprises par le Prix littéraire Michel Kayoya, et plus tard avec Thierry Manirambona, Grand Lauréat du même prix avec sa nouvelle « L’Albinos », et dont le recueil de poèmes ‘Tam Tam’ vient de paraître au Rwanda. Deux jeunes poètes burundais dont la profondeur et la sensibilité sortent de l’ordinaire.

Samandari a aussi voyagé vers les Etats Unis, à la découverte de la poésie afro-américaine, ses bagages et ses espérances. Docteur en littérature africaine et passionné de la littérature américaine, Nichols Collins, qui est aussi le Représentant de l'Unesco au Burundi décrit : "Souvent, je situe les débuts de cette littérature dans les champs de coton où les Noirs entonnaient la célèbre Swing low, sweet chariot... Car, au tout débuts, les esclaves ne s'exprimaient qu'avec leurs moyens, c'est à dire dans des formes orales de la tradition africaine (chants, poésie, ...)" Il fut question de Langston Hugues, James Baldwin et Maya Angelou avec comme fond sonore ‘Change is gonna come’ de Sam Cooke, ou encore ‘Strange Fruit’ de Nina Simone, au cours de ce long et langoureux périple dans l’histoire du langage afro-américain, raconté par le Dr. Nichols.

Le mois de la poésie s’est terminé avec plusieurs questions sur le rôle de la poésie actuellement et sur son engagement. Le tout à la lumière de bougies poétiquement allumées en mémoire des millions de morts au mois d’avril (du génocide rwandais et de 1972 en passant par Ernest Manirumva). La poésie, conjuguée au présent !...

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