par Eric Shima
Je veux rester à tes côtés pour égaler ton ombreJe veux t’arracher les cheveux pour tester la fidélité de ton ombre
Je longe ton ombre pour maîtriser mon chagrin, mon chagrin océan Grands Lacs
La lune est un ami je l’offre à l’âme qui quête l’immunité provisoire
Le soleil est un cheval je monte sur son dos pour brûler mes fesses sans amour
Mes doigts sont des hameçons je pénètre ton océan, Afrique cassée cousue pour mêler ton sang au tien souillé
Afrique, cache où tu veux ta jouissance :
Elle croît sur ma poitrine elle brille dans mes yeux elle fait pousser mes poils …elle languit sur mon pubis désolé dans les caleçons de poète fou de t’embrasser.
Contre tes larmes je cède la moisson d’une bonne saison
Contre tes gourdins j’offre l’immunité définitive
Fais-moi ton ombre
Cède-moi tes poils
Je veux mesurer ton espoir
Il y a des lézards languissant, cadavres sur des murs abandonnés
Il y a du pus tranquille dans le cœur d’un paysan mêlé aux cadavres par mégarde à Bubanza
Il y a des fusils refusant le nom de guitare dans des contrées d’où les rhinocéros font l’écho de nos canons
Il y a des héros dont les pieds s’embrassent timidement dans la boue pour t’aimer, Afrique.
Dis-moi, Afrique. Comment nommes-tu tes saints?
Approche, Afrique je veux t’aimer
Ton nez épaté refuse toutes les odeurs!
Dis-moi, Afrique. As-tu des fous patients pour compter des amnisties qui se font proclamer sous ton ciel fumant?
Bien planté à côté d’une Europe lasse d’aimer tu n’as plus de rhizome
Tu as vendu tes esclaves contre des fusils pour sécuriser tes envies
Tu as vendu ton amour à une Jeanne d’Arc qui cache en le suçant un baobab noir
Dis-moi, veste pour ma toux, connais-tu tes ennemis ?
Sorcier de midi, Océan poignardé, cornes fichues, huile houée, lune violée, moelle bombardée, quelle est ton ethnie ?
Je t’offrre un Tusti élevé dans le Nil insulté
Prend aussi un Hutu que je coupe sur le sein du même Nil d’eau détournée
Cesse de bouder je cède aussi le Twa, lave languissant à côté de la revanche du même Nil agressé.
Voici, enfin, Afrique, pour satisfaire tes envies, ma chair béante les dents fourrant la honte dans ses trous pour mimer ton amnistie.
Je sais une seule caresse dans ta forêt hurle, oh ! Vrombit mieux qu’une brise, mieux qu’une accalmie.
Tres difficile de desceler une lecon!
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