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Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

mercredi 8 mai 2013

"La descente aux enfers", un roman historique

L'ouvrage est disponible à la
Librairie Saint Paul

Dans la préface de ce roman de Misago Aloys publié en mai 2012 en Belgique, Marc Quaghebeur, écrivain, critique et Directeur des Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles concède : "Si l’histoire est souvent lente à trouver les formes de sa mémoire intégrée ou à être partagée collectivement, et si le passage de la mémoire orale à la tradition écrite constitue un processus tout aussi complexe, il n’en reste pas moins que le passage (au légendaire ou au fictionnel) finit toujours par advenir ; et que le roman, par la liberté de ses formes, est de ceux qui aident à plonger au plus intime du tragique de l’histoire."
L’auteur qualifie son œuvre de « roman historique » ? Oui, car le livre part du vécu des Burundais suite au génocide, à la guerre et aux massacres. De l’avis de Quaghebeur : "Les pages d’Aloys Misago sont de celles qui ne s’oublient pas. Elles restituent. Mais elles tracent également un avenir, au-delà de l’horreur et de la souffrance, qui ne concerne pas le seul héros", alors que sur la couverture du livre, nous lisons déjà : "Le livre d’Aloys Misago change la donne et fait entrer son lecteur dans une restitution profonde et émouvante des années de sang à travers la destruction d’une famille entière et l’histoire du très jeune Ndayi. La lente et difficile assomption de ce dernier vers une attitude capable de défendre la vengeance donne son prix à cette fiction dont on pressent qu’elle plonge dans la mémoire hantée des morts de son auteur." 
A la fin du livre, l’auteur qui lance un défi à cette « descente aux enfers » en prônant l’amour, le pardon et la tolérance s’exprime ainsi dans la bouche du personnage principal : « Le Dieu de l’Histoire que Ndayi venait de découvrir dans la Bible dont lui avait fait cadeau le missionnaire se rappellerait à jamais ce sacrifice et bénirait cette terre chérie et meurtrie, ces âmes blessées et déchirées, ce peuple troublé et désorienté. »
Note sur l’auteur : Aloys Misago est né en 1958 dans l’actuelle province de Makamba. Les troubles que le pays a connus en 1972 l’ont profondément marqué. Il a perdu son père cette année-là et sa mère s’en est allée en 1997 suite à la crise déclenchée en 1993, après l’assassinat du Président Melchior Ndadaye. Misago a fait des études de philosophie, de théologie, d’anthropologie et de sociologie en Allemagne avant d’aller travailler à un programme d’aide aux réfugiés en Tanzanie (de 1999 à 2006)., puis de rentrer au Burundi où il travaille dans un établissement para-public.
Daniel Kabuto

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