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Café Littéraire. Espace ou naissent et se croisent toutes formes d'écrits: slams/poésie/contes/nouvelles/romans/théâtre. Tous les jeudis de 18h à 20h au CEBULAC (Burundi Palace, 1er étage), en plein centre de Bujumbura. Entrée libre et gratuite.

mercredi 8 septembre 2010

Des femmes et des lettres

par Roland Rugero

Cela n'arrive pas souvent, de croiser une Burundaise qui a déjà publié un roman. Ni d'ailleurs de causer avec elle pendant plus d'une demi-heure. Pour apprendre qu'elle a été, entre 1987 et 1991, la première Secrétaire générale de l'Union des Femmes Burundaises, la célèbre Ifebe (UFB), le plus haut poste auquel pouvait postuler une femme burundaise. Qu'elle est d'une génération où à Kiganda en province Muramvya, quelques femmes firent scandale il y a près de quarante ans à la messe en se présentant chaussées; ce qui eu pour effet de rameuter prêtres et abbés, garçons de Dieu et autres hommes pieux venus constater ce sacrilège commis par des institutrices (en plus)!

Non, cela n'arrive pas souvent, au Samandari, d'avoir une visite de Colette Samoya, auteure de La femme au regard triste.
58 ans, le regard alerte, cette mère de trois enfants vous résume la trame de son roman, qui se déroule vers les années 1970, alors qu'elle s'apprête à boucler ses études secondaires. C'est un amour impossible entre un séminariste et une élève. Relation taboue, témoignage oculaire sur la relation amoureuse à une époque de l'histoire du Burundi, «quand un prêtre pouvait chasser un séminariste pour l'avoir vu dans son rêve avec une fille...»

De nos grand-mères qui ne voyaient pour la première fois leur mari que lors de la soirée des noces, à nos temps où l'on porte taille-basse et haut-talons de dix centimètres, Colette Samoya tire un trait: «Il faut vivre son temps!»
Entre-temps, Maja Schaub, venue de Kigali nous apprend que le projet d'anthologie des auteurs de la sous-région (Burundi, Rwanda et RDC) avance bien. Et qu'à Kigali aussi, le projet Sembura (Iwacu n° 50, du 12 février) accueille aussi un café littéraire. Dont on a juste oublié de demander l’intitulé...

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